venerdì 10 agosto 2012

RATZINGER GIUDICATO dall'Arcivescovo Lefebvre....

RATZINGER JUGÉ PAR MGR LEFEBVRE
« Personnellement, j’allais avec la méfiance… J’ai toujours eu un sentiment de méfiance et je dois avouer que j’ai toujours la pensée que tout ce qu’ils font, c’est pour arriver à nous réduire à accepter le Concile et à accepter les réformes postconciliaires » (Mgr Lefebvre, 1988).
 

Alors que le ralliement de la FSSPX à l’église Conciliaire se précise de jour en jour (comme nous vous l’annoncions dès mardi, Mgr Fellay a été reçu ce mercredi 13 juin par “Mgr” Levada qui lui communiqua la décision de Benoît XVI concernant l’intégration de la FSSPX dans l’église Conciliaire), plusieurs documents et sermons émanant de membres de la FSSPX s’exprimant sur le sujet ont été rendus publics sur Internet ces dernières semaines.
Les documents majeurs sont bien évidemment les deux lettres échangées[1] entre Mgr Fellay et les trois autres évêques de la FSSPX. Ce qui a entraîné des cris d’orfraie poussés par la direction de la FSSPX à la divulgation de ces lettres, n’hésitant pas à qualifier cet acte de « péché grave ». Au contraire de la direction de la FSSPX qui ne sera donc pas arrivée à instaurer le black-out total sur ses manœuvres, nous nous réjouissons de cette divulgation tout comme de la diffusion des récents sermons (même très imparfaits) de quelques prêtres de la FSSPX.
Nous espérons que d’autres membres de la FSSPX se prononceront publiquement contre Mgr Fellay et son acte d’apostasie, mais nous espérons surtout que ces prêtres puissent un jour sortir de leur aveuglement afin qu’ils comprennent les raisons profondes du ralliement-trahison de leur Supérieur et parviennent enfin à rejeter ces erreurs doctrinales abominables qui sont à l’origine de la dérive et du naufrage de l’œuvre de Mgr Lefebvre (considérer l’église Conciliaire comme l’Église catholique, présenter un apostat comme le Vicaire de Notre Seigneur, refuser de reconnaître l’invalidité des nouveaux sacrements…).
Quoi qu’il en soit, avec tout ce qui a été dit, tout ce que les sites amis et nous-mêmes avons écrit depuis des années, les fidèles savent désormais à quoi s’en tenir.
D’égale importance est une conférence[2] donnée par l’abbé de la Rocque avant la fin du Carême sur les négociations entre la FSSPX et Rome. L’abbé de la Rocque est un des quatre « théologiens de la FSSPX » qui prirent part aux fameuses « discussions doctrinales » entre l’église Conciliaire et la FSSPX. Publiée récemment (le 12 mai) sur le forum internet Fecit[3], cette conférence par laquelle l’abbé de la Rocque tente de justifier l’action de Mgr Fellay est une compilation des aberrations couramment enseignées dans les chapelles de la FSSPX.
Chez les prêtres de la FSSPX, on va de l’opposition radicale au ralliement (abbé Grosso, abbé Cardozo, abbé Chazal, abbé Pfeiffer, abbé Koller...) au soutien le plus total (abbé Schmidberger, abbé Wailliez, abbé Simoulin, abbé Rostand...).
Le but de ce document n’est pas d’analyser les diverses lettres, conférences ou sermons publiés sur le ralliement.
Après un rappel de ce que disait Saint Pie X sur le modernisme, nous ferons un exposé de plusieurs paroles de Mgr Lefebvre pour montrer quelle était son opinion sur le  Cardinal  Ratzinger. Pour conclure, nous verrons quelques uns des moyens employés par certains membres de la FSSPX pour que les fidèles se taisent et acceptent docilement le futur ralliement.

I) Le moderniste : le pire ennemi de l’Église.
Il est opportun de reprendre la définition que donnait Saint Pie X des modernistes dans son encyclique Pascendi publiée en 1907. Voici donc ce que le Saint Pape disait :
« Ces hommes-là peuvent s'étonner que Nous les rangions parmi les ennemis de l'Église. Nul ne s'en étonnera avec quelque fondement qui, mettant leurs intentions à part, dont le jugement est réservé à Dieu, voudra bien examiner leurs doctrines, et, conséquemment à celles-ci, leur manière de parler et d'agir.
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Ennemis de l'Église, certes ils le sont, et à dire qu'elle n'en a pas de pires on ne s'écarte pas du vrai. Ce n'est pas du dehors, en effet, on l'a déjà noté, c'est du dedans qu'ils trament sa ruine ; le danger est aujourd'hui presque aux entrailles mêmes et aux veines de l'Église ; leurs coups sont d'autant plus sûrs qu'ils savent mieux où la frapper. Ajoutez que ce n'est point aux rameaux ou aux rejetons qu'ils ont mis la cognée, mais à la racine même, c'est-à-dire à la foi et à ses fibres les plus profondes. Puis, cette racine d'immortelle vie une fois tranchée, ils se donnent la tâche de faire circuler le virus par tout l'arbre: nulle partie de la foi catholique qui reste à l'abri de leur main, nulle qu'ils ne fassent tout pour corrompre. Et tandis qu'ils poursuivent par mille chemins leur dessein néfaste, rien de si insidieux, de si perfide que leur tactique : amalgamant en eux le rationaliste et le catholique, ils le font avec un tel raffinement d'habileté qu'ils abusent facilement les esprits mal avertis ».
Il est bon de rappeler que les modernistes sont effectivement les « pires ennemis » de l’Église. « Nulle partie de la foi catholique qui reste à l'abri de leur main, nulle qu'ils ne fassent tout pour corrompre », ils « abusent facilement les esprits mal avertis ».
Par conséquent, l’accusation de modernisme n’est pas une accusation qui peut être portée à la légère car elle est très grave. Le modernisme est « l’égout collecteur de toutes les hérésies », c'est-à-dire qu’il est, lui-même, une HÉRÉSIE !
Saint Pie X précisait alors deux grandes caractéristiques des modernistes : la tactique qu’ils emploient et leur mépris des traditions saintes et apostoliques, les rendant ainsi « aveugles et conducteurs d’aveugles ».
« Et comme une tactique des modernistes (ainsi les appelle-t-on communément et avec beaucoup de raison), tactique en vérité fort insidieuse, est de ne jamais exposer leurs doctrines méthodiquement et dans leur ensemble, mais de les fragmenter en quelque sorte et de les éparpiller çà et là, ce qui prête à les faire juger ondoyants et indécis, quand leurs idées, au contraire, sont parfaitement arrêtées et consistantes... ».
« Aveugles et conducteurs d'aveugles qui, enflés d'une science orgueilleuse, en sont venus à cette folie de pervertir l'éternelle notion de la vérité, en même temps que la véritable nature du sentiment religieux, inventeurs d'un système où on les voit, sous l'empire d'un amour aveugle et effréné de nouveauté, ne se préoccuper aucunement de trouver un point d'appui solide à la vérité, mais, méprisant les saintes et apostoliques traditions, embrasser d'autres doctrines vaines, futiles, incertaines, condamnées par l'Église, sur lesquelles, hommes très vains eux-mêmes, ils prétendent appuyer et asseoir la vérité ».
Il est par là-même évident que signer un accord, ne serait-ce que « pratique » (sic !), avec des modernistes, serait pure folie et équivaudrait à un véritable suicide. Imagine-t-on le Pape Saint Pie X signer un accord avec celui qu’il vient de condamner solennellement pour modernisme, c'est-à-dire pour hérésie ?
II) Le but des modernistes romains passés et actuels : l’acceptation du Concile, de la liturgie et du catéchisme conciliaires.
Mgr Lefebvre avait très bien compris quel était le but des modernistes romains et l’avait exprimé lors de la conférence de presse historique[4] qui avait eu lieu la veille des sacres épiscopaux :
« Personnellement, j’allais avec la méfiance… J’ai toujours eu un sentiment de méfiance et je dois avouer que j’ai toujours la pensée que tout ce qu’ils font, c’est pour arriver à nous réduire à accepter le Concile et à accepter les réformes postconciliaires » (Enregistrement à partir de 13’50”).
Près de 25 ans après les sacres, on constate que le but des modernistes romains n’a pas changé. L’abbé de la Rocque, dans la conférence évoquée précédemment, a énoncé à plusieurs fois, de manière très claire et explicite, que le but des modernistes romains étaient de leur faire accepter le Concile Vatican II, les réformes liturgiques et le catéchisme conciliaire. Alors, pourquoi lui-même et les autres clercs de la FSSPX n’en tirent-ils pas les conclusions qui s’imposent et continuent-ils à dire ou à laisser croire que Rome a changé ?
« Dix jours [avant le début des discussions] dans la presse circule un bruit lâché par Rome selon lequel les intervenants de la FSSPX qui arriveront sous peu à Rome pour le premier rendez-vous se verront présenter un texte d'adhésion à tous les enseignements du Concile Vatican II, de reconnaissance de la légitimité de la nouvelle messe, d'acceptation du nouveau code de droit canonique et ainsi de suite. Le bruit a été lâché et la chose était réelle. Nous avions reçu, tant Mgr Fellay, que nous quatre qui assistions, qui étions membres de cette commission, nous avions reçu un texte de Rome pour signature, une formule d'adhésion à tous les enseignements du Concile Vatican II » (Enregistrement à partir de 11’50”).
« À travers tout cela, ce qui est apparu de manière de plus en plus claire, c'est que le modérateur de ces débats qui était Mgr Pozzo, le secrétaire de la Commission Ecclesia Dei, lequel au demeurant est très sympathique, Mgr Pozzo, avec le recul, il me paraît très clair que sa mission était de trouver la formule d'adhésion au Concile et à la nouvelle messe, suffisamment explicite pour satisfaire les exigences romaines et suffisamment habile pour que nous puissions la signer. Et donc effectivement, de réunion en réunion, nous avions ces textes d'adhésion reformulés sans arrêt qui réapparaissaient soit sur la table soit quelques fois carrément sous la table à l'issu d'un repas bien arrosé (ricanements) avec Mgr Pozzo qui, par en dessous, disait et vous pensez quoi de ce papier ?. Par exemple, sur la nouvelle messe, nous avons quatre ou cinq formules différentes d'adhésion qui ont été proposées à notre signature. Et toujours, toujours, l'objectif était de nous faire accepter la légitimité de la nouvelle messe. Toujours. Cela a été l'optique fondamentale de Mgr Pozzo pendant tous ces débats dont il était le modérateur. Je pense qu'en tout, c'est à quelque chose près, une douzaine, une quinzaine de formules d'adhésion différentes qui nous ont été ainsi successivement proposée » (Enregistrement à partir de 16’30”).
« Retenons que de fait ces discussions ont été menées du côté romain avec cet axe fondamental, nous faire accepter une formule d'adhésion aux enseignements du Concile et à la nouvelle messe » (Enregistrement à partir de 24’40”).
Mgr Fellay : l’illuminé des Alpes suisses !
Devant une telle constante des modernistes romains à vouloir imposer Vatican II ainsi que les réformes liturgiques qui en découlèrent, et ayant de surcroît sous les yeux les nombreux exemples de ce que l’application pratique d’un ralliement aux modernistes romains entraîne (voir la situation actuelle de la Fraternité Saint Pierre, du Barroux, de Campos, de l’Institut du Bon Pasteur, des Rédemptoristes de Papa Stronsay, ...), il est clair qu’un accord avec ces mêmes modernistes romains constitue une aberration totale et un reniement du combat de la Tradition.

III) Mgr Lefebvre : « la Sainte Vierge nous a protégé de nous mettre dans les mains du Cardinal Ratzinger ».
S’il y avait bien une constance chez Mgr Lefebvre, c’était celle de la méfiance qu’il avait à l’encontre du “ Cardinal ” Ratzinger. Il l’avait exprimée publiquement et de manière très explicite lors de la conférence de presse qui avait eu lieu la veille des sacres épiscopaux de 1988 :
« Je crois que la Sainte Vierge nous a protégé de nous mettre dans les mains du Cardinal Ratzinger parce que le Cardinal Ratzinger, président de la Commission Romaine avec quatre autres personnes de Rome contre deux de la Tradition, et bien nous sommes évidemment soumis, cela aurait été notre patron » (Enregistrement à partir de 24’40”).
 
Les dernières années de son existence et après plus de dix années passées à côtoyer le “ Cardinal ” Ratzinger, Mgr Lefebvre avait exprimé très clairement à ses séminaristes ce qu’il pensait de ce personnage. Ses propos se trouvent dans les conférences spirituelles qu’il prononçait régulièrement au séminaire d’Écône. Ces conférences ont toutes été retranscrites mais n’ont jamais été diffusées par la Fraternité, qui, tout comme pour les sermons de Mgr Lefebvre, exerce une censure insupportable à leur égard.
a) Ratzinger, le loup sous une peau de brebis, le libéral sous l’aspect du traditionnaliste :
« Combien d’évêques ont donné immédiatement leur démission : – Je ne peux pas rester dans un climat comme cela… Ils ont donné leur démission. Ils ont mal fait à mon avis. Ils auraient dû continuer à résister et à empêcher le mal de se faire. Maintenant, ce n’est pas possible. Dans ce Synode, nous allons assister à quoi ? Nous allons assister, non plus à la lutte entre les conservateurs, c’est-à-dire les catholiques et les libéraux, mais on va assister à la lutte entre les libéraux eux-mêmes maintenant… Eh oui ! C’est toujours comme cela… Maintenant il y a les libéraux un peu modérés, et puis il y a les libéraux qui veulent toujours aller de l’avant, les libéraux plus absolus. Alors on va les voir se battre entre eux parce ceux qui ont introduit le libéralisme dans l’Église, ce sont ceux qui actuellement détiennent le pouvoir à Rome. Ce sont eux, c’est le pape, et tous les gens qui sont comme le pape. Comme Ratzinger et tous les cardinaux qui occupent actuellement Rome sont des libéraux. Ce sont eux qui ont poussé à l’intérieur du Concile Vatican II, qui nous ont jeté dehors, qui nous en voulaient à mort, qui ont caché les signatures contre le communisme et tout ça, qui ont agi d’une manière odieuse, qui ont rejeté tous les schémas qui ont été préparés avant le Concile. Ils ont agi d’une manière inimaginable, nous traitant comme des parias. Alors ils sont arrivés au pouvoir, ils ont gagné le pouvoir. Ils ont chassé tous ceux qui étaient pour le passé de l’Église. Et puis maintenant ils se trouvent en place. [...] Et ainsi de suite. C’est pour cela qu’il va peut-être y avoir un peu de bagarre pendant ce Synode, c’est possible. Mais ce ne sera pas une bagarre pour un retour à la Tradition. Non. C’est quasiment impossible. Il suffit de lire le livre du Cardinal Ratzinger qui dit explicitement : Le Concile, c’est l’Église d’aujourd'hui et il n’est plus question de penser au passé de l’Église. C’est un passé révolu. C’est fini, il n’est plus question de retourner en arrière… Or il passe pour le plus traditionaliste ! Alors on se demande vraiment pourquoi ils sont effrayés par les quelques mots qu’a dit le Cardinal Ratzinger. Ils devraient penser qu’il est au moins aussi libéral qu’eux, alors ils n’ont pas à craindre, ils n’ont pas à se faire de souci. Mais, comme le Cardinal Ratzinger a le pouvoir maintenant là-bas, et qu’il est obligé de défendre quelque chose de Rome, il ne peut quand même pas dire « oui, amen » à tous ce que les évêques voudraient faire, alors il y a des oppositions et des difficultés, évidemment » (Mgr Lefebvre. Conférence spirituelle du 28 octobre 1985).
b) Impossibilité de discuter avec l’absurde Ratzinger que Mgr Lefebvre ne veut plus voir
« Et cette déclaration qui a été faite au sujet des Juifs à Rome… On se demande si on lit bien, si c’est possible… si c’est possible qu’on dise que nous attendons encore le Messie : comme les Juifs actuels attendent encore le Messie, nous aussi nous attendons le Messie !
Invraisemblable, invraisemblable ! Nous nous demandons vraiment où nous sommes et qu’est-ce qu’il se passe dans l’Église…
Tout ça vient de ce libéralisme, vient de cette contagion qui s’est introduite à l’intérieur de l’Église. Il n’y a plus de vérités fixes, il n’y a plus de dogmes, plus de définitions. On ne veut plus définir les vérités. C’est pourquoi il nous est presque impossible de discuter avec ces gens-là. Quand on leur dit quelque chose, ils ont toujours cette idée que la vérité est vivante, l’Église est vivante, donc elle évolue toujours et toujours…
C’est pourquoi le Cardinal Ratzinger a dit : – Vatican II, c’est l’Église d’aujourd’hui… Et bien, alors, ce n’est plus l’Église d’aujourd’hui, puisque c’est déjà passé, Vatican II… Et bien, oui… c’est absurde, mais c’est comme ça ! Pour eux c’est une évolution continuelle. Alors on ne peut pas discuter avec eux. Quand je l’ai mis au pied du mur aussi, en lui posant, n’est-ce pas, la liberté religieuse et l’Encyclique Quanta Cura, il a dit : – Mais monseigneur, on n’est plus au temps de Quanta Cura !… Alors j’ai dit : – Demain, on ne sera plus au temps de ce que vous dites !… C’est absurde. On en arrive à des absurdités… Comment voulez-vous discuter avec des gens comme ça ?
C’est pourquoi – je vais à Rome – je n’ai pas du tout l’envie de voir le Cardinal Ratzinger… Mais on va lui confier quand même tous les dubia que nous avons sur la liberté religieuse. Il y en a comme ça !… Alors ils vont savoir faire travailler la Congrégation de la Foi… Je ne sais pas s’ils répondront. Pour moi, ou ils ne répondront pas, ou ils répondront des choses vagues, insignifiantes, ambiguës, des choses qui n’ont pas de sens… » (Mgr Lefebvre. Conférence spirituelle du 28 octobre 1985).
c) Impossibilité de ne pas voir que Ratzinger est un révolutionnaire
« À ce propos, je vous invite vivement si vous pouvez le lire et le traduire, l’article de Si si No no du dernier numéro qui vient de paraître : Où conduit Jean-Paul II sa fidélité au Concile ? Et je vous assure, un article bien fait, bien argumenté, mais il montre très clairement, comme il cite des paroles du Cardinal Ratzinger : Le Concile ou la dévastation de l’Église – Syllabus contre contre-Syllabus, parce que le Cardinal Ratzinger dit : – Oui, en effet, le Concile Vatican II a été un contre-Syllabus… – Il l’a dit explicitement, il ne s’en cache pas ! C’est 89, voilà. Il le dit – …un contre-Syllabus, dans la mesure où il représente une tentative pour réconcilier officiellement l’Église avec le monde, tel qu’il est devenu depuis 1789 !… Si ce n’est pas clair ça, je ne sais pas ce qu’il vous faut ! [...]
Moi je voudrais bien aussi ne pas accepter ça, mais je l’ai vécu pendant le Concile, je l’ai vécu depuis le Concile, tout le temps, depuis vingt ans, je ne peux pas nier que Rome est sous l’influence de la Maçonnerie ! Rome est sous l’influence des maçons ! C’est sûr, voyez : réconcilier avec les principes de 89, les principes maçonniques ! C’est ce que disait le Cardinal Ratzinger, il ne s’en cache pas ! Le Vatican II est un effort pour se réconcilier avec 89. Vous vous rendez compte ? C’est effrayant !
Alors quand il dit ici dans cet article – ce n’est pas moi qui l’ai fait, si c’était moi qui l’avais fait, je serais encore accusé d’être sédévacantiste – mais c’est un nommé Marcus, que je ne connais pas, je ne sais pas qui écrit Marcus dans Si si No no, mais je vous assure, je vous recommande son article !
 
Alors, mes chers amis, il faut savoir choisir dans la vie, devant les événements… Il faut les voir tels qu’ils sont, il ne faut pas fermer les yeux en disant : – Je ne veux pas voir ça. C’est trop dur, c’est trop fort, c’est trop épouvantable. C’est épouvantable, mais si le Bon Dieu le veut, si le Bon Dieu nous met devant ces circonstances, qu’est-ce que nous allons faire ? Nous allons abandonner la foi ? Nous allons nous laisser, comme les autres, partir à la dérive ? » (Mgr Lefebvre. Conférence spirituelle du 20 mai 1986).
d) Se mettre entre les mains du “ Cardinal ” Ratzinger ? Non possumus !
« Il faut savoir que dans cette commission romaine, il y a sept membres : cinq pour Rome et deux pour la Fraternité ! C’est inadmissible ! Imaginez la pression de cinq membres, dont le président, le vice-président et trois autres membres, contre deux autres membres de la Fraternité. C’est impossible. C’est nous mettre vraiment la main sur toute l’organisation de la Tradition, n’est-ce pas, d’autant plus que cette commission a un rôle très important : c’est elle qui est chargée, justement, de réaliser la réconciliation. C’est ça qui est dans le protocole. C’est elle qui est chargée de réaliser la réconciliation dans la pratique, parce que c’est elle qui aura directement rapport avec toutes les congrégations féminines, avec toutes les congrégations d’hommes, dominicains, franciscains, bénédictins, etc. et directement avec nous aussi. Nous serions tous là en rang, je dirais, devant la commission de Rome, à attendre quelque chose, à demander quelque chose… demander leurs ordres, en définitive ! C’est comme ça ! Et, comme c’est le Cardinal Ratzinger qui est président de la commission, c’est donc nous mettre pratiquement dans les mains du Cardinal Ratzinger… Alors ce n’est pas rien, ça fait réfléchir avant d’accepter une chose pareille !
[...]
Et encore dans l’interview que M. de Saventhem nous a envoyée, d’un journal allemand, avec le Cardinal Ratzinger, il a bien dit, explicitement :
– Il y a toujours des difficultés quand il y a un Concile. Il y a ceux qui en abusent. Il y a ceux qui n’en veulent pas. Et parmi ceux qui n’en veulent pas, bon actuellement il y a ceux qui sont sédévacantistes, bon ceux-là… et puis il y a ceux qui sont apparitionnistes, on n’en tient pas compte… Mais évidemment, il y a l’organisation de Mgr Lefebvre qui est tout de même importante, avec ses 200 prêtres, avec ses 500 lieux de culte, avec ses séminaristes, avec les religieux et les religieuses qu’il a autour… Enfin, il faut reconnaître que c’est une organisation qui est importante… mais malheureusement ils sont attachés au passé d’une manière absolument inadmissible, parce qu’il est inadmissible que dans l’Église il y ait un groupe qui refuse d’être au diapason de l’Église répandue à travers le monde…
Voilà. C’est tout à fait son esprit évolutif, n’est-ce pas. C’est toujours la même chose : la Tradition, c’est ce qui se fait aujourd’hui. Alors le passé, c’est le passé. Il n’est plus question, comme il l’a dit, plus question de revenir au Syllabus. Pas question, il l’a écrit cela. Alors c’est ça, c’est son esprit : maintenant il faut être de notre temps. Et donc il faut être Vatican II, il faut être suite de Vatican II. Voilà. Il est inadmissible qu’il y ait des groupes qui s’opposent à cela. C’est donc bien dans sa tête, voyez, il veut absolument nous faire arriver à ceux de Dom Augustin, ceux de Fontgombault, Una Voce en général, pas partout, mais c’est cela…Alors ça, nous n’en voulons…
Alors je pense que devant ce danger… pourquoi j’ai réuni à Notre-Dame du Pointet les responsables de différentes œuvres traditionnelles. Je leur ai dit :
Je ne veux pas vous mettre dans les mains du Cardinal Ratzinger sans vous avertir… Et puis il faut que vous me donniez un peu vos impressions… Est-ce que, oui ou non, vous êtes d’accord ?
Alors évidemment, dans l’ensemble, je peux dire, ils ont été contre, et surtout les religieuses. Elles ont dit : – Non, devant des gens qui vont venir de Rome nous endoctriner et puis nous poser des tas de questions, vouloir nous ramener dans notre ancienne congrégation, nous ne voulons pas de ces gens-là, absolument pas… On les comprend. Elles ont dit : – Vous, vous êtes prêtres, vous avez votre vie, vous avez votre messe, etc. … Mais nous, pauvres religieuses, qu’est-ce qu’on va devenir ?… Ça a été un peu un cri d’angoisse. Je les comprends bien. Alors, je pense, devant le Bon Dieu, je pense qu’il nous faut continuer comme nous avons été » (Mgr Lefebvre. Conférence spirituelle du 9 mai 1988).
e) Le “ Cardinal ” Ratzinger est HÉRÉTIQUE !
« Je vous invite à lire le gros article de fonds de Si si No no qui a paru aujourd’hui, c’est sur le Cardinal Ratzinger. L’auteur de l’article, je ne sais pas qui parce c’est toujours des prête-noms, alors on ne sait pas, mais enfin, en tout cas l’article est très documenté, il en conclut : le Cardinal Ratzinger est hérétique ! Parce qu’il s’attaque, pas seulement aux décrets, comme il l’a dit, et aux décisions dogmatiques où on peut même discuter, décision infaillible, pas infaillible, Quanta Cura, le décret Lamentabili, etc. On peut discuter. Ce n’est pas ça qui est grave chez le Cardinal Ratzinger, c’est qu’il met en doute la réalité même du Magistère de l’Église. Il met en doute qu’il y ait un Magistère qui soit permanent et définitif dans l’Église. Ce n’est pas possible. Il s’attaque à la racine même de l’enseignement de l’Église, de l’enseignement du Magistère de l’Église. Il n’y a plus de vérités permanentes dans l’Église, de vérités de foi, par conséquent plus de dogmes dans l’Église. Ça c’est radical, évidemment que c’est hérétique ! C’est affreux, mais c’est comme ça !
Alors on voit la foi s’en aller, s’en aller, disparaître, et ils le disent d’une manière toujours plus évidente, toujours plus claire. Alors bien sûr que c’est nous qui ne sommes pas des catholiques, ce sont eux qui sont des catholiques ! Pourquoi ? Parce qu’ils sont sur les sièges des évêques… ce n’est pas une raison ! Comme disait Saint Athanase : – Vous avez les églises, nous on a la foi !… Eux ils ont les sièges épiscopaux, nous on a la foi ! C’est nous qui sommes catholiques, mais c’est évident ! » (Mgr Lefebvre. Conférence spirituelle du 8 février 1991).
À la lecture de ces extraits des conférences spirituelles qu’il donnait dans son séminaire d’Écône, il est donc très clair que Mgr Lefebvre n’avait absolument aucune confiance dans le “ Cardinal ” Ratzinger qu’il qualifiait de libéral, de révolutionnaire, de moderniste et finalement d’hérétique à peine un mois avant sa mort.
Il nous faut maintenant répondre à une objection que l’on trouve souvent exprimée par ceux qui sont favorables au ralliement de la FSSPX aux modernistes romains : « Les propos de Mgr Lefebvre ont plus de 25 ans. Le Cardinal Ratzinger est depuis devenu Benoît XVI. Sa pensée est devenue beaucoup plus traditionnaliste ».

IV) Le “ Cardinal ” Ratzinger contre Benoît XVI ?
C’est en substance ce qu’a exprimé l’abbé Wailliez, supérieur du district de Belgique pour la FSSPX, dans son sermon[5] du 13 mai 2012 à Bruxelles.
« À ce stade-ci, nous ne pouvons pas ne pas penser à notre fondateur Mgr Lefebvre. Qu'aurait-il fait aujourd'hui en 2012 ? Comment aurait-il jugé de la situation ? Et là, peut-être sommes-nous tentés de faire parler Mgr, et je dirais, c'est un petit peu facile parce qu'on peut faire dire à Mgr Lefebvre ce qu'on veut. Vous trouverez des textes, il a quand même parlé depuis le Concile jusqu'à sa mort en 1991, sur une trentaine d'années, il a dit beaucoup de choses à propos de l'Église qui étaient adaptées aux circonstances du moment. [...] C'est évidemment très difficile mais parfois trop facile de faire parler un mort. Il est clair que Mgr Lefebvre ne refusait jamais d'aller à Rome, tout en disant que Rome était infectée de modernisme et de libéralisme. Par exemple, nous savons bien qu'il a eu des paroles sévères sur le Cardinal Ratzinger qu'il a côtoyé bien des fois. N'empêche qu'il n'a pas vu le pape à l'œuvre, qu'il n'a pas vu le pape Benoît XVI à l'œuvre et que ni Paul VI ni Jean-Paul II n'avaient libéré la messe ni levé les sanctions canoniques contre la Fraternité » (Sermon de l’abbé Wailliez à partir de 8’50”).
Si l’abbé Wailliez a bien raison sur un point : c’est que l’on peut faire dire tout et n’importe quoi à Mgr Lefebvre. Chaque position peut trouver sa justification dans les écrits et propos de Mgr Lefebvre. L’exemple le plus récent se trouve dans l’échange épistolaire entre les trois évêques et Mgr Fellay où chaque partie cite Mgr Lefebvre pour défendre sa position.
Il n’empêche que, sur la personne du “ Cardinal ” Ratzinger, Mgr Lefebvre a toujours eu une position constante. Il ne peut donc y avoir qu’une seule opinion possible sur la pensée de Mgr Lefebvre : le fondateur d’Écône jugeait le “ Cardinal ” Ratzinger libéral, moderniste, le qualifiant même d’hérétique et ne voulait surtout pas être soumis à son pouvoir.
De même que si Mgr Lefebvre n’a évidemment pas pu voir Benoît XVI à l’œuvre, le parallèle entre les actions de Jean-Paul II et celles de Benoît XVI suffit pour savoir qu’elle aurait été la pensée de Mgr Lefebvre. Pour cela, il est utile de se référer au livre « Pierre, m’aimes-tu ? » de l’abbé Daniel Le Roux dont Mgr Lefebvre avait rédigé la postface. La deuxième partie du livre est particulièrement utile pour constater la parfaite continuité entre Jean-Paul II et Benoît XVI. Cette partie intitulée « Jean-Paul II et l’ordre surnaturel » traite des relations entre Jean-Paul II et les autres religions, en particulier le protestantisme, le judaïsme et l’Islam avec comme point d’orgue, la réunion d’Assise en 1986. Voici ce qu’en disait Mgr Lefebvre dans la postface :
« La lecture de ces pages qui précèdent et présentent le vrai visage de Jean-Paul II sont terrifiantes et remplissent l’âme catholique et romaine d’épouvante et de tristesse. Elle suscite aussi des problèmes graves à la foi du catholique fidèle, problèmes souvent insolubles et qui expliquent la perplexité et la confusion qui envahissent les esprits les plus solides et les chrétiens les plus convaincus. [...] La Rome moderniste poursuivant son œuvre de démolition de la foi et de la chrétienté, c’est un devoir de la répudier en nous attachant à la Rome de toujours, proclamant plus que jamais la nécessité du Règne universel de Notre-Seigneur Jésus-Christ et de sa Sainte Mère, Marie Reine [...] ».
Voici un bref résumé des actions les plus marquantes de Benoît XVI à ce sujet :
– 19.08.2005 : Visite de la synagogue de Cologne ;
– 30.11.2006 : Prière dans la Mosquée bleue d’Istanbul ;
– 21.10.2007 : Réunion interreligieuse de Naples ;
– 28.04.2008 : Visite de la synagogue de New York ;
– 15.07.2008 : J.M.J. de Sydney avec sa liturgie « inculturée » et ses rituels païens ;
– 12.05.2009 : Visite de la mosquée du Dôme de Jérusalem ;
– 12.05.2009 : Rituel juif au Mur des lamentations [6] ;
– 17.01.2010 : Visite à la synagogue de Rome ;
– 14.03.2010 : Participation active au culte luthérien à Rome ;
– 01.05.2011 : Béatification de Jean-Paul II ;
– 27.10.2011 : Réitération du scandale d’Assise [7] .
Que n’aurait pas alors dit Mgr Lefebvre devant une telle liste, Benoît XVI répétant avec une fréquence accrue les actes impies de son prédécesseur ? 
À tous ces actes et autres discours, on nous oppose le Motu Proprio de 2007 et le décret de levé des excommunications soi-disant promulgués en faveur de la Tradition.
Il a déjà beaucoup été écrit pour montrer combien ces deux textes ont été en réalité de véritables attrape-nigauds, le premier mettant « la messe de Luther » (rite ordinaire) au-dessus de la messe tridentine (rite extraordinaire), c’est-à-dire que le faux fut officiellement considéré au-dessus du vrai et le mal présenté comme supérieur au bien[8] tandis que le second prétendit suspendre des « excommunications » (qui avaient pourtant toujours été qualifiées de nulles !), tout en laissant excommuniés Mgr Lefebvre et Mgr Castro de Mayer !
En réalité, Benoît XVI est un « véritable moderniste avec toute la théorie moderniste mise à jour ! »[9] Il est ce que disait Saint Pie X sur les modernistes dans son encyclique Pascendi : « Telle page de leur ouvrage pourrait être signée par un catholique : tournez la page, vous croyez lire un rationaliste ».
C’est d’ailleurs bien ce que souligne, malgré lui, l’abbé de la Rocque : « Nous-mêmes, à chaque fois qu'on y allait, c'était au lendemain, mais vraiment au lendemain, à 24 heures près, d'une catastrophe œcuménique ou interreligieuse. On est allé au lendemain de la visite du pape à la synagogue de Rome, on est allé le lendemain de la participation de Benoît XVI au culte luthérien à Rome, et la troisième chose, je ne sais plus ce que c'était » (Enregistrement à partir de 23’45”).
Un petit tour à la synagogue, un petit rendez-vous avec la FSSPX puis une petite prière avec les protestants avant de rencontrer une nouvelle fois la FSSPX pour une discussion entre amis avec à la clé « un repas bien arrosé » (dixit l’abbé de la Rocque). Effarant !
« Pour eux s'accomplit la prophétie d'Isaïe qui dit : “Vous entendrez de vos oreilles et vous ne comprendrez point ; vous verrez de vos yeux, et vous ne verrez point.
Car le cœur de ce peuple s'est épaissi, et ils sont durs d'oreilles, et ils ferment leurs yeux : de peur que leurs yeux ne voient, que leurs oreilles n'entendent, que leur cœur ne comprenne, qu'ils ne se convertissent et que je ne les guérisse” » (St Matthieu, XIII, 14-15).
Néanmoins, devant les fidèles qui voient d’un très mauvais œil – et pour cause – le futur ralliement de la FSSPX à la Rome moderniste, le mot d’ordre a été lancé : « Obéissez à Mgr Fellay qui a les grâces d’état pour mener à bien ces discussions ».

V) L’obéissance à la carte
Tout d’abord, il est vrai que, dans l’Église Catholique, le Pape et les Évêques reçoivent de Dieu des grâces spéciales correspondant à leurs fonctions. Ils font partie de l’Église enseignante tandis que le reste des clercs et les laïcs font partie de l’Église enseignée. Devant cette assistance spéciale promise par Notre Seigneur à Saint Pierre et à ses successeurs (« J’ai prié pour toi pour que ta foi ne défaille point »), l’obéissance est donc requise. C’est ce que rappelait Saint Pie X :
« Si jamais vous rencontriez des gens qui se vantent d'être croyants, dévoués au Pape, et veulent être catholiques mais considéreraient comme la plus grande insulte d'être appelés cléricaux, dites solennellement que les fils dévoués du Pape sont ceux qui obéissent à sa parole et le suivent en tout, non ceux qui étudient les moyens d'éluder ses ordres ou de l'obliger par des instances dignes d'une meilleure cause à des exemptions ou des dispenses d'autant plus douloureuses qu'elles causent plus de mal et de scandale » (Allocation au consistoire, 27 mai 1914).
« Quand on aime le Pape, on ne discute pas au sujet des mesures ou des ordres qu’il donne ; on ne recherche pas jusqu’où doit aller l’obéissance, et quelles sont les choses dans lesquelles on doit obéir. Quand on aime le Pape, on n’objecte pas qu’il n’a pas parlé assez clairement, comme s’il était obligé de répéter à l’oreille de chacun ses volontés clairement exprimées, tant de fois, non seulement de vive voix, mais encore par des lettres et d’autres documents publics ; on ne met pas en doute ses ordres, sous le prétexte, si facile pour celui qui ne veut pas obéir, que ce n’est pas le Pape qui commande, mais ceux qui l’entourent. On ne limite pas le champ où son autorité peut et doit s’exercer. On ne préfère pas à l’autorité du Pape celle d’autres personnes, si doctes soient-elles, qui ne sont pas du même avis que le Pape: car, si elles ont la science, elles n’ont pas la sainteté, parce que celui qui est saint ne peut être en dissentiment avec le Pape » (Discours aux prêtres de l’union apostolique, 18 Nov.1912).
C’est pourtant ce que ne fait pas depuis plus de 40 ans la FSSPX qui désobéit constamment à ceux qu’elle considère – à tort – comme papes légitimes, s’arrogeant le droit d’accepter ou de refuser telle doctrine, tel enseignement ou tel décret disciplinaire de ces « papes ».
Pourtant, aujourd’hui, il faudrait soudainement obéir à ceux à qui l’on désobéit :
« Si le Pape est réellement pape, s'il fait cela pour le bien de l'Église, pour réaliser une injustice, si le pape est réellement pape, est-ce que nous avons le droit de refuser une telle volonté, une volonté légitime du Pape ? » (Sermon de l’abbé Wailliez à partir de 6’45”).
Si Écône et Mgr Fellay jugent que l’acte de Benoît XVI est bon alors il faut obéir. C’est toujours le problème d’Écône jugeant le Saint Siège, l’infaillibilité s’étant visiblement déplacée à Écône ! Cette attitude n’est pas catholique ! Néanmoins, pour forcer les fidèles à accepter le ralliement, il est rappelé que Mgr Fellay est le chef et que lui seul « possède les grâces » pour y voir clair !
« C'est un devoir, c'est un dépôt qui nous a été transmis et que nous devons transmettre dans la pleine fidélité à l'Église et dans la mission providentielle de Mgr Lefebvre. C'est donc une décision bien difficile à prendre, mes bien chers frères, vu la situation extraordinaire. Mais je vous pose la question : Qui est capable de prendre une telle décision ? Qui a connaissance de tout le dossier, de tout le dossier, c'est-à-dire d'une vue d'ensemble de la situation de l'Église, mais également de la connaissance des propositions romaines ? Bien sur, le supérieur général, Mgr Fellay, dois-je ajouter de surcroît qu'il est à la tête de la FSSPX depuis 18 ans. C'est un homme d'expérience. C'est quelqu'un qui prend conseil, qui est entouré de ce qu'on appelle le conseil, de ses assistants, qui a convoqué tous les supérieurs, les évêques, les supérieurs de district, les supérieurs de séminaire, à Albano au mois d'octobre, qui continue à correspondre avec les supérieurs, je suis bien placé pour en parler. C'est au chef à décider, c'est le chef qui a la vue d'ensemble qui prend conseil et c'est bien sur le chef qui a les grâces d'état pour décider, pour prendre une telle décision » (Sermon de l’abbé Wailliez à partir de 14’30”).
« Obéissez à Mgr Fellay, il a les grâces d’état »[10], nous dit-on. Ne pas le faire serait un péché mortel ! On ne nous le dit pas expressément mais c’est clairement sous-entendu. Par contre, désobéissons à celui que l’on déclare comme « pape » !!!
Cette position grotesque et absurde, qui est celle de la FSSPX, nous fait justement comprendre qu’il ne faut absolument pas nous fier aux clercs qui la défendent.
Si le rejet absolu du ralliement-apostasie de Mgr Fellay est aujourd’hui une nécessité que semble avoir comprise de plus en plus de prêtres et de fidèles, une attitude d’extrême méfiance demeure malgré tout nécessaire à l’égard des trois autres évêques et des quelques opposants qui commencent à réagir 10 mètres à peine avant que l’avion ne s’écrase !
Car, où étaient-ils ces dernières années au cours desquelles certains de leurs confrères ont été jetés à la rue pour avoir dénoncé le processus de ralliement initié par Mgr Fellay et son clan ? Qu’ont-ils fait des nombreuses études et analyses publiées par les sites contre lesquels leurs supérieurs ne cessaient de jeter l’opprobre en leur collant l’étiquette infâme et méprisante de « sites sédévacantistes » ?
Dans leur lettre à Mgr Fellay, ces trois évêques écrivaient :
« Dans une conférence qui semble avoir été comme le dernier testament doctrinal de Mgr Lefebvre, donnée à des prêtres de sa Fraternité à Écône une demi-année avant sa mort, après avoir brièvement résumé l’histoire du catholicisme libéral sortant de la Révolution française il a rappelé comment les Papes ont toujours combattu cette tentative de réconciliation entre l’Église et le monde moderne, et il a déclaré que le combat de la Fraternité contre Vatican II était exactement le même combat ».
Objection : que penser alors de Jean XXIII, Paul VI, Jean-Paul II et Benoît XVI qui non seulement n’ont pas combattu mais au contraire ont tout fait pour réconcilier l’Église et le monde moderne ? Si ces trois évêques étaient logiques avec eux-mêmes, ils concluraient que Jean XXIII et ses successeurs ne peuvent pas avoir été de véritables papes mais des usurpateurs.
Nous touchons là au nœud du problème. Répétant inlassablement les mêmes erreurs et hérésies sur le Magistère de l’Église et la soumission nécessaire aux autorités légitimes, la FSSPX va prochainement le payer au prix fort en se ralliant à la Rome moderniste. L’apostasie officielle de la FSSPX semble désormais n’être qu’une question de jours.

VI) Conclusion : à qui la FSSPX va-t-elle se rallier ?
Dans le présent document, nous avons beaucoup disserté sur Ratzinger-Benoît XVI, le « pape » de l’église Conciliaire. Mais il est également nécessaire de faire quelques rappels sur ce qu’est effectivement cette église Conciliaire.
L’église Conciliaire est clairement une fausse « Église » ayant eu pour mission, sous une apparence d’autorité, de détruire les sacrements, le catéchisme, l’enseignement, la liturgie, le droit canon et l’esprit missionnaire de l’Église catholique, seule véritable Église fondée par Notre Seigneur. Cette église Conciliaire est donc une véritable « contrefaçon d’Église », une « Contre-Église », et finalement une secte comme le sont les innombrables sectes protestantes. Elle usurpe les sièges de la Sainte Église, ses « pasteurs » étant des loups se faisant passer pour des agneaux. La meilleure formule pour expliquer la situation présente a été donnée par Notre Dame à la Salette : « Rome perdra la foi. L’Église sera éclipsée ».
L’Église catholique a pour mission de dispenser les sacrements, canaux de la grâce absolument nécessaires pour que l’homme puisse effectuer son salut. Damné ou élu, tel sera le jugement que tout homme entendra de Notre Seigneur à sa mort. On ne soulignera donc jamais assez l’absolue nécessité qu’a tout homme de conserver intégralement la foi et de vivre en état de grâce, vivant des sacrements dispensés par l’Église, principalement la confession et la Sainte Eucharistie.
Pour recevoir validement ces sacrements, il faut que le dispensateur ait été ordonné validement par un évêque qui ait été lui-même sacré validement. Or depuis la promulgation de Pontificalis Romani par Montini-Paul VI le 18 juin 1968, le rituel du sacre des évêques a été totalement modifié, entraînant ainsi l’invalidité[11] de celui-ci.
Nous invitons toute personne cherchant sincèrement la vérité à consulter le plus largement possible le site Rore Sanctifica[12] consacré à l’invalidité du rite des sacres épiscopaux. Chacun pourra ainsi constater la mauvaise foi et la malhonnêteté des réponses faites par les dominicains d’Avrillé, véritables fossoyeurs de la Tradition, qui par leurs mensonges et omissions ont permis que le faux clergé conciliaire invalide se mélange aux vrais prêtres ordonnés par les évêques de la FSSPX. 
Là est tout le drame qui se joue actuellement. Les fidèles croiront s’être confessés et l’absolution qu’ils auront reçue sera nulle. Ils croiront recevoir le sacrement de l’Eucharistie et n’auront reçu qu’un vulgaire bout de pain. Voilà la situation dans laquelle le libéral et illuminé Mgr Fellay mène tout droit les fidèles de la FSSPX.
Il est donc du devoir de tous de s’opposer absolument au ralliement à cette église Conciliaire qui est totalement dépourvue du véritable sacerdoce sacrificiel selon l’ordre de Melchisédech.
NON POSSUMUS !
In Christo Rege,



[3] Fecit n’est autre qu’une émanation de quelques agents puants et prétentieux tels que Françpois-Xavier Peron (Austremoine, administrateur du site) et Jacques-Régis du Cray (aux pseudonymes divers : Ennemond ou Côme de Prévigny), perroquets officieux de Suresnes et partisans de la ligne fellaysienne. Du Cray et sa petite bande ont pour mission d’investir les principaux sites internet, d’y imposer la ligne du parti et d’y combattre violemment tous les opposants au ralliement à la Rome moderniste.
[4] http://www.amissfs.com/lecteurMP3.php?lid=451 Conférence disponible sur le site Les amis de saint François de Sales.
[5] Ce sermon est disponible sur le site gloria.tv : http://fr.gloria.tv/?media=289215
[8] Et l’on voudrait nous faire croire que la Sainte Vierge est à l’origine d’un tel Motu Proprio ? C’est, en effet, ce que nous fait croire l’abbé Wailliez dans son sermon. La Sainte Vierge aurait donc permis que la Sainte Messe soit ainsi méprisée. Ces clercs se moquent vraiment de la Sainte Vierge !
[9] Expression employée par Mgr Tissier de Mallerais dans une interview à la revue The Angelus en 2008.
[10] Les évêques avant le Concile Vatican II avaient aussi tous grâces d’état. Cela n’a pas empêché la catastrophe que fut Vatican II.
[11] À ceux qui rétorqueraient qu’il n’est pas possible de conclure sur le sujet tant qu’une autorité légitime n’aura pas tranché sur la question (comme l’avait fait, par exemple, le pape Léon XIII sur les ordinations anglicanes en 1896), nous répondrons qu’il est absolument impossible pour un catholique de recevoir des sacrements douteux, ce que sont pour le moins les sacrements conciliaires.

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